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Avr

Tomb Raider

   Ecrit par : Wiz   in Jeux vidéos

TombRaider2013_1Pour changer, me revoilà parti sur ma bonne vieille PS3. Dans l’ordre, m’y attendent 2 titres, Tomb Raider, dont il est question dans ces lignes, et God of War : Ascension qui est récemment sorti et qui a également rejoint ma collection. Or donc, je viens d’acquérir et de tester un peu Tomb Raider et mes impressions sont quand même globalement positives. Sans être un fan absolu des Tomb Raider de la première heure, j’ai quand même terminé le premier du nom sur PC à l’époque. Aujourd’hui, je ne m’attends évidemment pas à la même expérience de jeu mais j’apprécie énormément les jeux d’aventure ultra-réaliste quasi cinématographique du moment dont Tomb Raider prétend faire partie en faisant renaître du même coup cette vieille légende qui a forgé 10 titres de jeu et 2 titres de film à grand succès (enfin « à grand succès », ça dépend des points de vue).

Cet opus de Tomb Raider nous ramène aux débuts de Lara Croft, et, selon la presse spécialisée, constitue un reboot de toute la série. Donc, oubliez ce que vous avez vu avant, ça n’existe plus. Vous avez cru jadis incarner Lara Croft la Tomb Raider, hé ben non. A croire que le jeu vidéo cède au même processus de renouvellement générationnel des hits tout comme au cinéma (rappelez vous de Spider-Man l’an dernier, Hulk quelques temps avant, Batman lorsque Nolan a mis le nez dedans, etc.). Ici nous découvrons une jeune femme qui va vivre sa première aventure et qui deviendra la Lara Croft qu’on connaît, une femme dure et peu impressionnable, ce qu’apparemment elle n’était pas lors de son jeune âge (21 ans ici). Bon, après tout, les auteurs du soft peuvent bien raconter ce qu’ils veulent, ce n’est pas tant le but du jeu que de savoir comment elle était…

Enfin si, quand même un peu. Parce que le joueur n’a aucune prise sur la psychologie du personnage qu’il incarne et que les scènes les plus marquantes de cette histoire lui sont imposées. C’est ainsi que nous découvrons une Lara Croft fragile et appeurée, placée dans une situation difficile suite à l’échouage sur une île peu recommandable de son cargo d’exploration et ce pratiquement dès la première minute de jeu.

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Une île qui a l’air déserte, mais qui ne le fut pas…

Ce jeu en 3D objective nous permet de voir l’héroïne de dos environ 80% du temps. En fait, la vue s’adapte à l’environnement et aux scènes de façon saisissante, un peu à la manière d’un film, de telle sorte à ajouter à l’ambiance tendue et stressante que l’on veut rendre. Les phases de jeu de différentes natures dans différents décors s’enchaînent avec un minutie agréable et un rythme qui ralentit ou s’accélère selon le contexte et le récit. Ce système contribue à une excellente immersion. Sûr que tout ours testostéroné que je suis, je n’ai rien de commun avec la frèle Lara Croft de cette histoire interactive, mais je suis assez proche d’elle en jeu pour percevoir ses difficultés, ressentir et partager ses frayeurs, son stress… Ouais en fait, je tiens à le dire tout de suite, si on est trop dedans, on va souffrir, et j’ai parfois de la peine à me distraire avec ce genre de jeu. Mais bon, ce qu’on demande avant tout c’est d’en avoir plein la vue et je dois dire que pour être honnête, ça déménage.

Niveau gameplay, on est maintenant dans un standard fort courant de « jeu à mise en scène », c’est à dire qu’à l’instar d’un God of War, les déplacements du personnage dans le décor vont dépendre du décor en question. Quand il s’agit de sauter ou d’escalader certains environnement, ou de circuler dans des endroits exiguës  le jeu mettra en valeur l’action en question, proposant même par surprise des interactions spécifiques (appui sur une touche en particulier, mouvements de manettes, combinaison de boutons, etc.) pour vous sortir d’un mauvais pas. Dans l’ensemble, c’est assez intuitif. La lisibilité de l’action est bonne et on n’est rarement totalement surpris par un événement  du moins, la surprise passe assez rapidement. J’admets être resté baba la toute première fois quand, pourchassé par un fou furieux, j’aide Lara à passer sous un rocher qui s’apprête à l’écraser elle et son poursuivant… Trop baba pour la sauver : sprotch. Mais comme on repart rapidement après un échec sur la situation où on s’est planté, ça n’est pas trop handicapant de vivre une fin douloureuse et malvenue.

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L’ambiance est très bien servie par les prises de vue, les jeux de lumière, la musique. Bref, c’est une excellente réalisation.

Je n’ai pas encore vraiment testé les combats (tout juste une partie de chasse avec arc et flèche), mais c’est ce qui risque d’être le plus délicat. Car l’intelligence artificielle d’un bête cerf est déjà suffisamment pénible pour réussir à lui tirer dessus à l’arc, je n’ose donc imaginer ce que ça va être avec un ennemi humanoïde. Le terrain offre en lui-même une expérience de jeu sympa, certaines situations sont présentées comme des puzzles qu’il faut résoudre en interagissant avec l’environnement. J’ai apprécié la fameuse partie de chasse que j’évoquais et qui fait partie d’un processus de survie auquel Lara va devoir s’habituer. Il y a ainsi tout un tas de petites découvertes à faire.

Fort heureusement, on n’est pas aussi totalement livré à nous-même que Lara. Pour nous guider, il y a une sorte de journal de quête qui nous donne les objectifs qui vont contribuer à la survie du personnage mais aussi à la tirer d’affaire elle et les autres naufragés de son équipée. Ainsi, petit à petit, Lara va retrouver des indices du passage de ses collègues, de quoi s’équiper, de quoi manger, boire, bref, de quoi se sortir d’ici, parce qu’apparemment, cette île, loin d’être déserte, serait l’habitat de bonhommes peu accueillants.

Je vais finir cette chronique en mettant les pattes dans le plat. Depuis des mois, ce jeu fait l’objet d’une polémique sur l’image de la femme dans les jeux vidéos et plus particulièrement sur un point, la banalisation du viol, puisqu’il paraît que Lara, durant son aventure, va avoir maille à partir avec des sales types qui souhaitent abuser d’elle (mais ne le font pas, de ce que je comprends, parce qu’on les en empêche). Je n’ai pas encore vu ces scènes en « live ». Mais elles ont été largement diffusées sur internet et décriées par la gent féminine (et surtout féministe) et d’autres indignés de la Toile. Qu’en dire ? A mon niveau, rien. L’image de la femme dans le jeux vidéos n’a pas toujours été très reluisante, et plus particulièrement la considération qu’on lui porte. C’est peut-être énervant, regrettable, indigne, ou quoi que ce soit d’autre, il n’en reste pas moins que ce n’est pas forcément pire que dans la réalité et puis, ça ne date pas d’hier. Pourquoi aujourd’hui plus que par le passé est-ce si important ? Parce que le jeu vidéo est plus présent et développé qu’il y a 20 ans ? Ce jeu s’adresse à des adultes (catégorisé PEGI 18), donc des gens qui savent faire la part des choses (normalement, mais bon, l’éducation ce n’est plus ce que c’était). Et contrairement à d’autres qui n’y voit que l’expression insistante d’un message insultant voire délibérément abject envers la gents féminine, j’y vois moi le reflet de notre société et une leçon pour l’avenir. Car il se trouve que le personnage de Lara Croft dans ce Tomb Raider n’est pas une caricature, ni une exagération, et le contexte dans lequel elle est mise en scène n’est pas un abus, du moins, c’est loin d’en être un comparé au cinéma pour lequel l’image parfois outrageusement dégradante de la femme n’est que rarement remis en question. On ne regarde finalement que ce que l’on veut voir. Et si les mésaventures d’un personnage de fiction peuvent parfois paraître iniques elle ne sont pas obligatoirement porteuses d’un message, ou si elles le sont elles peuvent avoir plusieurs sens.

Ma vision des choses est souvent le contre-pied de notre société, d’une part parce que je suis un sale ours, et d’autres part parce qu’il n’y a qu’en prenant les choses à rebrousse-poil qu’on soulève les problématiques. Mon point de vue est que ce qui arrive à Lara Croft dans ce jeu est mal, pesant et douloureux. Mais je ne trouve pas ça malsain de le montrer. C’est un parti pris pour un jeu qui change largement de registre culturel et de public. Et il me semble que le personnage est un exemple frappant de résistance à ça. Parce que le but du jeu est que Lara s’en sorte, pas qu’elle succombe. C’est donc un combat et une lutte contre tout ce qui lui arrive, y compris les choses les plus abjectes, et je trouve que ça lui va bien. Au moins, on ne triche pas sur la marchandise, vu que même si la vision proposée par le jeu est très probablement édulcorée  je suis d’avis de dire que notre société est hélas allée bien plus loin dans la violence et l’iniquité.

A chacun d’y voir ou non une polémique. A mon sens, elle n’a pas lieue d’être, pas plus aujourd’hui qu’hier. Du moins, si polémique il doit y avoir, elle ne concerne pas le jeu, mais le contexte politico-socio-culturel qui l’a vu naître. Pour conclure, je dirais que j’aime ce jeu pour sa capacité immersive, pour la qualité de sa réalisation, de son gameplay, et pour ce qu’il enseigne de combativité et d’espoir, alors que tout est noir autour… Et j’y apprécie aussi voir un gros changement dans l’interprétation de l’héroïne, qui est justement bien plus agréable et féminine, et en somme, bien plus courageuse que ne l’est son antique incarnation (qui, elle, ne ressentait rien). J’aime les femmes en général, et j’aime bien cette Lara Croft, bien plus que l’ancienne en tout cas.

La bande-annonce en VOSTFR. J’avais déjà trouvé ça très accrocheur.

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Cet article a été publié le mercredi 10 avril 2013 à 17:53 et est classé dans Jeux vidéos. Vous pouvez suivre les commentaires sur cet article en vous abonnant au flux RSS 2.0 des commentaires. Vous pouvez faire un commentaire, ou un trackback depuis votre propre site.

Un commentaire

jej
 1 

Sur les videos observées pour ce jeu:
Le coté émotionnel du personnage est bien rendu ainsi que les faiblesses du personnage.
Ce qui rend le personnage moins anonyme et plus accessible
Pour ma part j’ai plus de respect pour quelqu’un qui affronte ses peurs que pour quelqu’un qui va au combat sans état d’âme: différences entre les anciennes versions de Lara et la nouvelle présentée dans ce jeu.

(au passage bravo pour le site)

15 avril 2013 à 10:54

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