Ben oui, l’Ours fréquente les Disney-Pixar, et même pas contre son gré, c’est dire. Mais en même temps, comment ne pas se sentir un peu (voire beaucoup) chez soi dans un tel film ? Je ne suis pas un inconditionnel de Disney, mais en revanche, j’aime beaucoup la production de Pixar et Rebelle ne m’a pas déçu. Oui, je suis en train de vous dire que je ne vais pas conchier ce film d’animation et le maudire sur 30 générations, c’est un scoop non ?
Alors déjà, première observation, si on vous le propose en 3D, n’y allez pas. Ce n’est pas parce que j’apprécie Pixar que je vais me gêner pour dire qu’eux non plus n’ont pas encore compris l’intérêt du concept. Evidemment, alors que je vous dis ça, sachez quand même que je ne l’ai vu qu’en 2D mais on se rend bien compte que le relief n’a pas été exploité. En terme de 3D qui déchire dans un film d’animation, je continue à conseiller une œuvre que je n’irai jamais voir : Sammy 2. De nombreux échos m’affirment que c’est sûrement le film 3D le plus intelligemment proche du support à ce jour. Quel dommage que ça soit pour les gnomes de moins de 10 niveaux.
Alors sinon, Rebelle, c’est d’la balle. J’ai été surpris, quoique pas au point d’en tomber de mon siège, d’y voir dans le générique de fin une dédicace à Steve Jobs. Je ne sais pas quel rôle il a pu bien jouer dans Rebelle, si ce n’est l’amusant patronyme de l’un des personnages du film, Macintosh, et ce clin d’œil fugace à une pomme à laquelle il manque une bouchée. En dehors de ces références (il doit y en avoir d’autres, mais je suis profondément réfractaire aux dédicaces de ce genre), l’hommage à Steve Jobs, fort à propos, sort quand même un peu de nulle part.
Donc, je vais pouvoir en parler de ce film, oui ou non ?! Oui, parlons-en ! Des décors évoquant l’écosse, une ambiance celtique, de la magie, de l’humour et des ours, voilà exactement ce qu’il fallait pour me séduire et ce qui résume fort bien ce que Rebelle réserve. Au départ, si l’on perçoit que la trame de fond porte sur l’éducation et les relations parent/enfant, la mise en situation et la mise en scène participent à la construction d’une distraction très réussie. Ainsi les personnages sont particulièrement bien marqués, caricaturaux à souhait, et ont tous des travers amusants. Chacun d’eux introduit au moins un ou deux éléments comiques dans l’histoire, et les traits d’humour sont loin d’être téléphonés. Ils surprennent et sont savamment bien amenés dans le récit. Il y a même un niveau de lecture assez varié, assez pour amuser les plus jeunes mais largement de quoi contenter les adultes. En y réfléchissant, le jeune garçon qui était assis à ma droite a, ce me semble, beaucoup moins ri que moi (mais je devais lui faire peur).
Alors, pourquoi des ours ? Parce que dans la toile de fond de ce Pixar, l’ours est roi… (sans jeux de mot 😉 ). Il est omniprésent et au cœur du récit… et c’est rare de faire d’un ou plusieurs ours les vedettes de ce genre de film. Même si beaucoup de choses semblent partir de l’héroïne principale, la princesse Mérida qui fait sa Rebelle, l’histoire ne repose absolument pas sur sa seule évolution. C’est un mélange subtil des différents personnages qui construit ce récit à la fois simple et riche. Bref, autant le dire, j’ai été emballé et mené d’un bout à l’autre de l’œuvre sans vraiment m’en rendre compte, sauf à la fin, car je suis un adulte (si, si), et que je sais qu’un Disney-Pixar ne peut pas mal finir. De fait, une fois les ingrédients en place, le dénouement ne fait plus aucun doute.
Un petit conseil pour ceux qui iraient le voir dès à présent, restez bien jusqu’à la fin du générique, c’est important de ne pas manquer l’ultime trait d’humour de ce petit bijou. Rebelle, c’est bon, mangez-en 🙂
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