Si je devais poser une question, une seule, à la suite de cette séance, ça serait : « pourquoi faire 2 parties ? ». Je reconnais à la saga une certaine forme d’introspection qui participe à la construction des personnages, mais trop c’est trop. Nous sommes au cinéma. Au bout d’un moment, il faut pouvoir montrer plus que dire. Et ce film se perd lamentablement dans ses dialogues et n’a pas grand chose à apporter à son histoire. De fait, découper en 2 parties le troisième volet de Hunger Games est à mon sens une bêtise et ce même si je ne sais pas de quoi la deuxième partie est faite (car je n’ai pas lu les romans).
Enfin, ce n’est pas une bêtise pour tout le monde. Les mauvaises langues diront sûrement que 2 films rapportent plus qu’un seul et que les modèles du genre comme Harry Potter (les Reliques de la Mort), Matrix (Reloaded & Révolution) ou Kill Bill (1 & 2) sont des recettes qui ont fonctionné. Et je dois dire que si je n’avais pas encore plus apprécié le deuxième volet d’Hunger Games que le premier, je n’aurai pas été prêt à débourser pour la partie 1 de son troisième. Mais je trouve ça un peu hypocrite… heu… non ! Complètement hypocrite ! La licence s’est transformée d’un coup d’un seul en attrape-brouzouf pour nous offrir un spectacle lent, certes émotionnellement fort, mais désespérément vide d’intérêt pour le récit.
Je regrette en outre, n’ayant pas eu le temps de me rafraichir la mémoire en re-visionnant le second volet avant d’aller voir celui-ci, qu’il n’y ait pas eu de rappels plus clair des évènements précédents, notamment sur des détails comme ce qui était précisément arrivé à Peeta, la manière dont se termine le précédent Hunger Games et la destruction de l’arène, et quelques autres points sur qui est qui parmi les protagonistes de second plan. Alors que quelques images auraient suffit, on comprend, à travers les dialogues, que telles ou telles choses se sont passées, sans en cerner l’essentiel. Je me suis dit, en sortant du cinéma, que je n’avais plus qu’à regarder à nouveau Hunger Games, l’Embrasement pour recoler les morceaux, ce qui est dommage. Dommage, pas parce que je n’aimerai pas le revoir, mais parce que la conséquence de cette approche rend le film encore plus fortement dépendant de son prédécesseur pour sa compréhension complète.
Autrement, d’un point de vue purement cinématographique, on sent que le film n’a pas d’énormes moyens par rapport à d’autres gros blockbusters, mais il est qualitativement irréprochable ou presque. Je l’ai trouvé un peu pauvre en musique cela dit. Quant à la fin, elle ne m’a pas laissée sur ma faim. Je me suis attendu à un cliffhanger pour me donner une furieuse envie de voir la suite, mais le film se clos dans la même veine que le reste de son déroulement. Sans faire trop de vague. Il se serait arrêté 5 minutes plus tôt et j’aurai véritablement enragé face à la montée du suspens. Mais là, non. Du coup, oui, la suite j’aimerai bien la voir pour savoir comment ça se termine ou si un gros twist m’attend à la fin pour me retourner la tronche, mais sans plus.
Je me fends d’une petite larme pour Philip Seymour Hoffman dont c’est ici le dernier rôle avant son décès en début d’année. Le film lui est dédicacé.
Bref, je suis loin de recommander chaudement ce volet de Hunger Games, contrairement au deuxième. Et vous, c’est quoi votre avis ?
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Tags: Hunger Games, Jennifer Lawrence, Philip Seymour Hoffman
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