Je me devais d’effectuer un petit retour sur ce jeu. Que ce soit un mois après sa sortie ou un an, le délai n’avait pas d’importance, mais dans le monde du jeu vidéo, les choses vont vite, alors, un mois de vie, surtout pour un jeu en ligne, est souvent déterminant. Souvent parce que la plupart des jeux en lignes avec abonnement proposent un mois de jeu gratuit et qu’à ce terme, les joueurs décident s’ils vont ou non poursuivre l’aventure. Avec Guild Wars 2, il n’y a pas de telles considérations, étant donné qu’il n’y a pas d’abonnement. Néanmoins, un mois de jeu reste un bon délai pour établir un premier bilan. Quelques jours avant moi, ArenaNet, la société qui a développé le jeu, faisait de même, comme quoi c’est quand même un signe 🙂
Comme tout jeu en ligne, Guild Wars 2 a souffert à son démarrage. Mais de tous les jeux qu’il m’a été permis d’arpenter, GW2 est sans doute celui qui a le plus souffert. La principale critique que je ferai ici est qu’ArenaNet n’a pas su gérer la répartition de charge. J’entends par là que l’afflux de joueurs était particulièrement conséquent mais qu’il ne suffit pas de diviser une population annoncée par un nombre de pays, quand chacun peut choisir le pays où il va vivre, pour établir une répartition équilibrée de la démographie. Ou dit autrement, on ne peut pas mettre deux litres dans une bouteille d’un litre, et c’est exactement ce qui s’est produit. Bien avant l’ouverture des serveurs, les communautés de joueurs déjà constituées lors des différentes beta ou en prévision de la sortie du jeu, se sont regroupées par affinité et ont fait le choix de se rendre sur tel ou tel serveur. Le pire, c’est qu’elles s’y sont tenues. C’est ainsi que certains serveurs ont été boudés et d’autres victimes d’une surpopulation monstrueuse qui a mis à mal l’architecture des serveurs du jeu, qui, il faut bien le dire, est sans doute idéale en fonctionnement « normal » mais loin d’être capable de gérer ce cas de figure et ce à bien des niveaux.
Si le problème de connexion a été le plus douloureusement vécu au lancement par les « connexions faibles », il restait quand même bien assez de monde capable de se connecter pour faire des frayeurs aux serveurs principalement visés. Dès l’heure du lancement, les serveurs pris d’assaut étaient noté comme « plein », rendant impossible à tout joueur se connectant un peu trop tard de rejoindre les copains qui s’étaient levé plus tôt. En outre, cela n’aurait servi à rien. Connectés sur le même serveur, deux joueurs n’avaient qu’une chance infinitésimale de pouvoir jouer ensemble, le système de file d’attente et d’instance de débordement ayant envoyé les joueurs sur des instances différentes des mêmes zones et l’option permettant de se « rejoindre » ne fonctionnant pas du fait de la saturation. Les fonctionnalités de groupe et de guilde étaient également incapables de gérer une telle affluence, dès l’après-midi du lancement, plus rien ne fonctionnait au point même que ceux qui était fondateur de guilde se retrouvait à n’avoir accès à aucune des fonctions de sa guilde et ce durant plusieurs jours. Il a fallu attendre plus de 2 semaines pour voir ces problèmes se résorber presque complètement sachant que la régulation de l’affluence et la dispersion des personnages des joueurs dans différentes zones a grandement participé à cette stabilisation.
Par rapport à mes articles précédents et si l’on omet les difficultés notoires de ce démarrage presque catastrophique, je reste et demeure absolument ravi par ce jeu. Sa richesse et ses possibilités sont belles et bien celles annoncées. Ses écueils aussi, finalement, l’artisanat se révélant bien aussi peu utile au leveling que je le pensais pour un joueur qui n’est pas un farmeur mais qui joue au fil de l’eau. J’entends par là que la progression de l’artisanat ne permet guère de faire des objets dont le personnage puisse s’équiper étant donné qu’il trouve souvent mieux sur le terrain. Donc le seul intérêt a priori, c’est l’expérience accordée par la pratique de l’artisanat elle-même qui contrecarre encore plus l’idée de se servir de ce qu’on produit, puisqu’on peut facilement prendre un ou deux niveaux par session d’artisanat alors même qu’on en est encore à fabriquer des objets de 5 voire 10 niveaux moins puissants que soi.
Pour le reste, ça tient la route, et c’est même, la plupart du temps, mieux que bien. On passe sur les différents bugs de script ou de décors qui peuvent encore survenir, ils ne sont pas assez nombreux ou gênant pour diminuer l’expérience de jeu. Le jeu en groupe est lui aussi très agréable et la vraie bonne surprise c’est de pouvoir enfin tester le contenu de groupe tel que les « donjons », dont la difficulté est, à mon sens, extrêmement bien calibrée. Un contenu qui va nécessiter de consacrer énormément de temps pour être complété. Je ne parle pas des donjons en mode histoire qui sont difficiles sans plus, mais bien des donjons en mode exploration, finalement du contenu HL, accessible dès le niveau 35, et qui fait couler des sueurs froides et jurer des charrettes.
Si des joueurs ont plié leur leveling niveau 80 en 2 jours (et ne savent probablement plus quoi faire n’ayant pas compris que l’intérêt du jeu était ailleurs), il y a une large majorité de joueurs encore en progression et encore plein de contenu à découvrir. En un mois de temps, pour une participation modérément intensive (comprendre, jeu tous les soirs de la semaine sauf le WE et durant mes vacances), donc environ 140h depuis le démarrage (ce que m’affiche la commande /age dans GW2), j’ai à peine atteint 30% de découverte avec mon personnage principal. A mon sens, les instants les plus plaisants vécus ont été les jumping-puzzle (très nombreux et variés, parfois très difficiles à la limite du sadique), les instances (je n’ai que des retours d’amis sur les modes explorations et je n’ai personnellement fait que le mode histoire que deux d’entre eux, sur huit), et les différents évènements qui ponctuent l’exploration des zones. La plupart du temps, c’est tellement plein d’activités qu’on ne sait trop où donner de la tête.
Evidemment pour l’heure je ne parle que d’activité PvE, car je ne me suis pas investi une seule seconde en PvP. Le PvP continue d’ailleurs d’être à quasiment 50% le centre d’intérêt de nombreux joueurs et a lui aussi souffert de ce démarrage douloureux. Bref, quoiqu’il en soit, GW2 est sur les rails et je dirais qu’il ne risque pas de dérailler pour le moment, vu que tous les problèmes inhérents à ce départ houleux se sont maintenant presque tous résorbés. Vive GW2 !
D'autres os à ronger
Tags: Artisanat, En ligne, Guild Wars 2, MMORPG
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