Il commence à être temps d’en parler à l’heure où des milliers de fans se précipitent sur la page d’inscription au beta-test de ce jeu ouverte la semaine dernière. Des fleuves d’encre numérique ont déjà coulé sur la fantastique saga créée par Bethesda il y a de ça plus de vingt ans. Le dernier opus de la série, The Elder Scrolls (TES) V : Skyrim sorti le 11/11/11 (une date très soigneusement choisie 😉 ) a même eu un franc succès, attirant une population de joueurs venant tant du monde du PC que de la Console (puisque valable aussi sur PS3 et X-Box 360). Aujourd’hui, le portage de Tamriel sur un support de type MMORPG est une vraie révolution, puisqu’on parle d’un monde lourd d’un historique imposant, d’une richesse graphique incomparable et d’un gameplay déroutant et jouissif qui a fait son succès et dont on se demande, à juste titre, si l’orientation MMO ne va pas briser l’idéologie fondatrice.
Dans TES, il y a eu un avant et un après Daggerfall. La conception graphique complète du monde n’a commencé que sur TES III : Morrowind, pour devenir de plus en plus grande à mesure que les technologies s’amélioraient (avant le contenu était généré aléatoirement). Morrowind ne nous plongeait que dand une fraction de cette énorme contrée qu’est le pays des Elfes Noirs. TES IV : Oblivion mettait en scène la totalité de Cyrodill, la province centrale du continent, plus grande que la section de Morrowind précédemment visitée. TES V : Skyrim déployait sous nos yeux un pays encore plus vaste, la contrée des Nordiques. TES Online va forcément plus loin, dépliant toute la carte de tous les royaumes de Tamriel pour les offrir en pâture à une horde de joueur. Les premières images publiques du jeu montrent un monde graphiquement très fidèle aux derniers travaux en date, tant du point de vue de la qualité du rendu que sur le plan de l’ambiance. J’ai même été étonné à quel point une image aussi riche pouvait être aussi « lisible », bien plus que dans Skyrim où les profondeurs n’étaient pas toujours évidentes.
Un mini-reportage du studio de développement
Cela étant, avant de parler du contenu, intéressons nous au contenant. Nirn (le monde) et plus particulièrement le continent de Tamriel est un univers riche en histoire. Les développeurs de la série ont semé à travers leur oeuvre nombre d’ouvrages virtuels faisant référence au passé et construisant l’histoire. Même s’il y a un grand nombre d’années d’écart entre les différents épisodes de la série, TES Online prend une marge de sécurité importante en plaçant le contexte historique de leur jeu dans le passé de Tamriel, des siècles avant les évènements d’Arena (TES 1), lors de la deuxième ère (d’une histoire connue qui en comporte 3). C’est assez loin pour leur permettre de raconter ce qu’ils veulent sans affecter les évènements vécus dans les jeux solo, et on l’assurance que ça se terminera relativement bien, vu que le monde existe encore des siècles plus tard 🙂 . A cette époque, un évènement majeur provoque un conflit entre trois factions appelées ici des « alliances » chacune composées de trois peuples (ou races).
On comprend très vite que cela offre un contexte PvP immédiat et la présentation du jeu s’en ressent. Ici on s’éloigne du jeu solo dont vous êtes le héros, et si le PvE n’est pas en reste, c’est sur le PvP que s’organise la construction de TES Online. Autrement dit, on commence le jeu en choisissant l’une des 3 factions, ce qui implique ensuite qu’on sera personna non grata dans les territoires des deux autres en plus d’être pratiquement contraint de leur taper dessus à vue. Je n’ai pas encore écumé tout le site officiel et les différentes documentations disponibles pour savoir de quelle façon les territoires seront gérés. Il est très possible au vue du découpage effectué que les factions soient isolées les unes des autres et que les rencontres PvP soient focalisée sur Cyrodill, la province centrale et champ de bataille géant au coeur du système PvP de TES Online.
Pour ce qui est du contenu, il y aura tout ce qu’on l’on trouve dans un MMORPG « classique », du leveling, des quêtes, des personnalisations de personnages etc.. mais Zenimax s’est engagé dans une voie peu empruntée jusque là à part par RIFT pour le plus récent du genre, à savoir un libre développement des personnages similaire au jeu d’origine, ce qui offre des combinaisons particulièrement riches. En outre, le gameplay visé est celui de TES, un gameplay extrêmement simple basée sur l’usage de la souris. En terme de leveling, TES Online est calibré pour 50 niveaux au terme desquels le contenu end-game se compose principalement de PvE Héroïque et de JcJ massif dans la province de Cyrodill. Pour ce qui est du PvE, le jeu prévoie apparemment de décliner le contenu pour un nombre variable de joueur, ce qui semble indiquer qu’un même « donjon » pourrait être fait en solo, en petit groupe ou en raid indifféremment. Encore trop peu de détail visible là-dessus pour le moment. Pour l’instant, on ne sait rien des quelques bonnes idées qui ont révolutionné le genre dans Guild Wars 2 par exemple, mais un tel jeu s’approcherait sans doute de la perfection s’il les intégrait. On peut toujours croiser les doigts.
Je pense qu’il faut pour l’instant s’imaginer TES Online comme une extension du jeu solo portée dans le MMORPG ouvrant ainsi la voie au PvP. S’il est beau et bien fait en apparence, sera-t-il aussi novateur que GW2, ma référence du genre ? La question est posée. En tout cas, il montre les bases d’un PvP massif 3 pôles qui semble revenu à la mode depuis son initiateur Dark Age of Camelot, et beaucoup de choses sont assez prometteuses pour ceux qui ont adoré le jeu solo. Encore aucune information sur le modèle économique (F2P + Micro-paiement, Abonnement, ou autre), qui est aussi un point important de son avenir. Wait and see.
Le film d’introduction… pas d’images du jeu, mais par contre, ça percute !
D'autres os à ronger
Tags: Bethesda, En ligne, Guild Wars 2, MMORPG, Morrowind, Oblivion, RIFT, Skyrim, The Elder Scrolls, Zenimax
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