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Oct

Skyfall

   Ecrit par : Wiz   in Cinéma

Alors bon, je suppose que quand on n’a pas lu Fleming et qu’on ne connaît pratiquement pas le personnage de James Bond tel que l’auteur l’a imaginé, on ne comprend pas ce titre et on se pose des questions. De quoi qu’est-ce ? Une opération ? Une organisation secrète ? Un aérosol anti-F15 ? Un méchant qui se prend pour un super-vilain ? En fait je crois que l’un des grands intérêt de ce film est de le découvrir, même si on peut trouver ce pseudo-secret bien pompeux pour ce qu’il vaut en définitive.

A part ça, que dire de Skyfall ? C’est une production hollywoodienne. Ah zut, aurais-je déjà tout dit ? En fait non, une fois n’est pas coutume et franchement je préfère quand c’est le cas, je ne dirai pas trop de mal de Skyfall, car contrairement à tous les classiques de 007 avant Casino Royal (le film, pas le livre), cet opus qui signe les 50 ans d’existence de cette franchise reste dans la lignée déjà illustrée par Daniel Craig. Quantum of Solace était pourtant un débris intersidéral, Casino Royal une flamboyante réussite, et je dirai que Skyfall est a peu près au même niveau que ce dernier.

Pour parler de Skyfall en bien, il faut revenir sur tout ce qui fait de Casino Royal un bon reboot de cette série, à savoir, la vulnérabilité du héros. Et oui, depuis Daniel Craig, James Bond est un masochiste. Il s’en prend plein la gueule, et il est d’autant plus crédible dans cette approche que les méchants sont impeccablement sûr d’eux. Contrairement à un Bond rendu classiquement invincible par la longue liste de ses incarnations, le Daniel Bond est un type presque normal, et en ce sens, je trouve même Skyfall bien plus réussi que Casino Royal, car jamais le personnage n’a été aussi maltraité.

Vous ne devinerez probablement pas qui est ce personnage pourtant emblématique...

Curieuse appréciation me direz-vous. Vous allez même sûrement penser que je suis sadique. Et pourtant, je trouve qu’un personnage diffuse bien plus d’empathie à nous ressembler, à avoir des faiblesses, des failles, à commettre des erreurs, voire à se vautrer presque complètement, que lorsqu’il est parfait. Et James Craig a ce petit quelque chose de nous, il est cette incarnation imparfaite, et curieusement, tout le film est bâti là-dessus. Il n’en est que plus humain, tout comme nombre de personnages figurant dans cet opus. C’en est même presque à la limite de renier le personnage forgé chez Hollywood ces 50 dernières années. J’ai bien dit « presque », car un tel reniement serait forcément une erreur pour vendre du James Bond.

Sur le contenu, peu de choses à dire, si ce n’est encore une fois, cette tendance à minimiser le spectaculaire pour affirmer un peu plus cette politique de l’agent secret, certes performant, mais somme toute plus ordinaire qu’à l’accoutumé. Ainsi les scènes d’action ne sont-elles pas surréalistes. Il y a bien deux ou trois incohérences par-ci par là, mais la volonté d’enfermer James Bond dans une image plus Bournesque est tangible et même singulière. D’autant qu’à l’instar de Casino Royale, Skyfall remet en perspective la série sur de nouveaux rails, annonçant bien entendu une suite, mais mettant en place tous les personnages indispensables à un nouveau départ. Attention, il ne s’agit pas là d’un reboot, mais d’une continuité qui permet de recadrer James Daniel Bond Craig dans un cadre qui faisait défaut à ses débuts, à savoir, M, Q et Moneypenny presque tels qu’on les a connu dans les premiers films de la franchise.

James Bond torse-poil. Normal, ça va avec le reste de la série.

Hélas pour Hollywood, Daniel Craig était déjà fort réticent à tourner Skyfall, qu’en sera-t-il de la suite ? S’il ne rempile pas, à quoi ressemblera le prochain James Bond si douloureusement réinventé ? La question reste ouverte. En ce qui me concerne, je me suis habitué à cette image de Bond, au point de penser que c’est l’une des meilleures incarnations à ce jour.

J’ajouterai avant de conclure que la longueur du film est tout à fait correcte. En effet, on nous assène 2h23 d’un film qui ne comporte pratiquement pas de longueur, dont la réalisation est plutôt bonne (même si très classique), et dans lequel on ne s’ennuie pas. Le final est par ailleurs très inattendu pour un James Bond, et le scénario est, en ce sens, assez atypique dans le monde de 007.

Et pour conclure, une petite anecdote qui sera le méchant mot de ma critique. Car ce weekend, aller voir Skyfall ne fut pas chose aisée. Je dirai même que le prix que j’ai payé ne valait pas forcément ce que j’en ai vu. Ce prix n’est pas tant la place de cinéma outrageusement chère, mais le fait que la ville où je me trouve était sous la neige (oui oui, en France, un 28 octobre, il y a des villes sous la neige), et que l’ensemble de la population locale avait décidé que c’était le meilleur moment pour aller au cinéma. Le complexe où je me suis rendu donnait 2 séances à 25 minutes d’intervalle dans 2 salles différentes, les deux étaient combles (0 place libre), et l’organisation des files d’attentes laissait singulièrement à désirer. Je peux même raisonnablement supposer qu’ils ont refoulé des clients car arrivé largement en avance pour la première séance, j’ai été contraint d’acheter mes places pour la seconde alors que j’avais 3/4 heure d’avance sur l’horaire de celle-ci (et donc 20 minutes sur l’horaire de la première).

Quand, après une lutte homérique, nous atteignîmes,  avec ma moitié, les places tant convoitées dans la seconde salle, nous nous demandions encore pour quelle raison Skyfall était sorti ce vendredi 26 et non pas le mercredi comme toutes les productions du 7ième art ultra-commercial. Ni une, ni deux, d’un coup de smartphone tel le geek moyen, nous nous sommes renseignés. L’on rigole jaune à la lecture de cette explication 🙂 . Ainsi donc, les intempéries,  la foule, et la date de sortie de Skyfall, ont largement contribué à augmenter mon attente de façon significative. Il s’en est fallu de peu que je déteste ce dernier Bond au seul motif que les conditions de visionnage étaient loin d’être idylliques.

Skyfall, c’est bon, mangez-en.

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Cet article a été publié le lundi 29 octobre 2012 à 17:55 et est classé dans Cinéma. Vous pouvez suivre les commentaires sur cet article en vous abonnant au flux RSS 2.0 des commentaires. Vous pouvez faire un commentaire, ou un trackback depuis votre propre site.

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