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Juin

Star Trek : into darkness

   Ecrit par : Wiz   in Cinéma

into_darkness_1Parti d’un reboot fort sympathique de la licence en 2009, ce nouvel opus, qui en était la suite, était très attendu. Peut-être pas par vous, mais par moi, si ! On y retrouve l’ensemble des acteurs qui ont forgé cette nouvelle expérience Star Trek qui, je dois dire, a un certain charme. Se laisser séduire par cette énième super-production hollywoodienne à l’époque (je parle bien du film de 2009) requerrait de mettre de côté la cohérence historique de l’univers Star Trek. Avec ce second épisode, il faut encore une fois se mettre des œillères, un peu plus épaisse encore, pour apprécier le déluge d’image et d’effet spéciaux propre à cette licence largement rénovée.

Car, la grosse faiblesse introduite dans cette nouvelle saga, c’est le paradoxe temporel, un paradoxe qui a purement et simplement été ignoré par les scénaristes. Alors forcément, tout ce qui est bâti à partir de ce point ne tient pas debout. Alors forcément, si je voulais enfoncer la poignée de clou et raconter que Star Trek nouvelle mouture, c’est de la merde en bulbe, je pourrais très aisément le faire. Seulement voilà, pour les besoins de ma tranquillité d’âme, j’ai décidé de l’ignorer. Parce que Star Trek est une licence que j’adore depuis des années et que J.J Abrams lui rend honneur à sa façon. Ainsi donc, même si je suis passablement déçu par la manière dont il s’y est pris, je retrouve un certain esprit de la série originelle non sans une certaine satisfaction.

Les gentils… Enfin Spock on sait pas trop. Il est bizarre

Pour parler de Star Trek Into Darkness, il faut parler de Star Trek (reboot 2009). L’histoire de l’univers de Star Trek a été bouleversée parce qu’une poignée de romuliens a survécu à la destruction accidentelle de leur empire dans le futur et est parvenu tout aussi accidentellement à remonter le temps avec celui qu’ils jugent responsable de cette destruction, à savoir l’ambassadeur Spock le demi-vulcain alors très vieux. Tout ce petit monde se retrouve à une époque ou Spock jeune et Kirk jeune vont se rencontrer. Et sachant que beaucoup de chose découlent de cette rencontre, le Spock vieux va s’évertuer à faire en sorte que ça se passe pour le mieux. A la fin, les romuliens sont vaincus, Vulcain est détruite, et Kirk se trouve bien aux commandes de l’Enterprise avec l’équipage qu’on lui connaît dans la série de 1966.

Attention, maintenant, je spoile. Into Darkness prend naturellement la suite de cette histoire, encore avant que le voyage d’exploration de l’Enterprise ne commence (le voyage d’exploration vécu dans la série) pour faire la soudure entre ce reboot et le passé révolu de Star Trek. Mais là encore on continue dans le paradoxe, puisqu’un méchant normalement rencontré une première fois pendant la série va surgir dans cet opus, donc largement en avance par rapport à l’histoire. Et comme ce méchant n’est pas tué et reparait ensuite dans la série de film qui commence en 1979 et plus précisément dans le Star Trek 2 : la Colère de Khan (1982) ça tient encore moins debout. Et là où ça se complique c’est qu’en fin de compte, la scénarisation est un énorme clin d’oeil à Star Trek 2. Le méchant, c’est bien évidemment Khan. Mais l’anomalie de l’équation c’est Spock vieux qui est encore là (toujours campé par l’increvable Léonard Nimoy) et qui est justement mort dans la rencontre avec Khan. Alors, la mort, c’est très surfait, parce que Spock à ressuscité dans Star Trek 3 et a donc pu faire son voyage dans le temps une bonne centaine d’année plus tard. Il en sera de même ici (à propos de la mort). Quant à Khan, ne pas le tuer dans Into Darkness était logique pour assurer un minimum de continuité historique, mais toujours pareil, ça ne tient pas debout.

'Star Trek Into Darkness' (2013)

Le méchant… Enfin, l’un des méchants. Avec autant d’expressions faciales qu’une huître…

Toutes les affaires de voyage dans le temps dans Star Trek concluent généralement à l’existence d’un seul continuum, donc, qu’un changement dans le passé conditionne la situation présente. Conséquence de quoi, l’histoire du Spock venu du futur est juste paradoxale et acceptée telle quelle. Alors il ne vaut mieux pas se prendre la tête, parce que s’il avait fallu observer les conséquences de ce paradoxe, il n’y aurait probablement pas d’histoire du tout. D’une certaine façon, on peut dire qu’il vaut mieux une histoire bancale que pas d’histoire du tout (je l’admets, j’ai pas toujours dit ça). D’autant que dans le cinéma hollywoodien, « pas d’histoire du tout » est devenu la norme.

D’un point de vue images, actions et storyline, Star Trek et Star Trek Into Darkness ont du bon. Into Darkness est même largement plus osé que son prédécesseur. Par contre, faut pas s’accrocher aux détails. L’autre norme actuelle du cinéma hollywoodien est de faire dans l’absurde-spectaculaire. Il faut comprendre que la logique des différents protagonistes est mise de côté pour servir d’excuse à un scénario qui va enchaîner des situations rocambolesques dans le seul but de servir l’intérêt du spectacle et de balancer des clichés. Oh oui, ce film est bourré de clichés, et surtout des clichés à Star Trek 2 et aux autres films de la licence. Mais bon sang de saloperie de bordel de merde (oui, là je craque), quand est-ce que les méchants de l’histoire prendront des décisions cohérentes un jour pour satisfaire vraiment leurs ambitions ?! Ça on se le demande. Il faudra qu’un de ces quatre matins, pour rire, je dresse le portrait du méchant hollywoodien « parfait ». C’est tellement stupide ce qu’ils peuvent faire…

Visite touristique sur Kronos 1, la planète mère des Klingons… Verdict : le syndicat d’initiative est à chier.

Enfin bon. J’ai quand même réussi à faire abstraction de tout ça devant l’écran. Il fallait bien sous peine de dire que c’était un mauvais film. Ce n’est pas une bonne histoire, car foireuse et bancale d’un bout à l’autre, mais ce n’est pas un mauvais spectacle et ça se laisse regarder. Je n’ai même pas été assez ennuyé par Into Darkness pour jouer au jeu proposé par J.J. Abrams qui consistait à chercher un D2R2 dissimulé dans les décors du film. Pourquoi cet œuf de Pâques ? Tout simplement parce que J.J. Abrams sera le réalisateur du prochain Star Wars (le 7) produit par Disney (depuis que Lucas a revendu la licence), et qu’il est joueur. Moi aussi, mais pas à ce point-là. Into Darkness, ça reste de belles images et des scènes d’actions plutôt réussies, de l’humour potache et des personnages parfois bien campés (hélas, de ce côté c’est très inégal : Chris Pine a juste une gueule de trou du cul qui m’exaspère et Zachary Quinto incarne un Spock un peu médiocre. Et à part Karl Urban et Simon Pegg, des pointures du cinéma, qui ont des rôles très expressifs qui les font sortir du lot, les autres personnages sont soit très plats, soit très absents, soit les deux à la fois). Mon avis sur cette nouvelle série de film Star Trek est de toute façon biaisé. Je suis séduit par le concept depuis bien longtemps et je n’ai encore jamais vu un seul film qui me fasse réviser ce fondamental. Mais la licence arrive dangereusement au bord du néant scénaristique et il s’agirait de ne pas l’y pousser.

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Cet article a été publié le mercredi 26 juin 2013 à 18:33 et est classé dans Cinéma. Vous pouvez suivre les commentaires sur cet article en vous abonnant au flux RSS 2.0 des commentaires. Vous pouvez faire un commentaire, ou un trackback depuis votre propre site.

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