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Août

Skyrim et compagnie

   Ecrit par : Wiz   in Jeu de rôle, Jeux vidéos

Les points de vue exceptionnels en Bordeciel, y'en a plus que d'étoile dans le ciel. D'ailleurs, j'ai pas compté, mais des étoiles dans le ciel y'en a beaucoup.

Des fois, on chevauche tranquillement, et on s'arrête. Et puis on regarde, parce que même ça on peut se le permettre.

The Elder Scrolls V : Skyrim, que voilà un titre ronflant. Aujourd’hui on parle surtout de Skyrim et moins du fait qu’il s’agisse du cinquième opus d’une série commencée en 1994 (oui, monsieur, elle a 18 ans, elle est majeure !, en France du moins 😉 ) par The Elder Scrolls : Arena, suivi en 1996 de The Elder Scrolls II : Daggerfall, auquel succède The Elder Scrolls III : Morrowind en 2002, et The Elder Scrolls IV : Oblivion en 2006. Il aura fallu attendre 5 ans de plus, jusqu’à la remarquable date du 11/11/11 (11 novembre 2011) pour voir surgir ce cinquième volet d’un jeu presque mythique, largement plébiscité et encouragé des années durant dans son concept par une horde de fans, dont au moins un ours, contre vents et marées de la vague MMORPG. Non, malgré un contexte difficile pour le RPG solo, The Elder Scrolls reste un modèle du genre, sinon LE modèle.

Alors, oui, je le concède, le 11/11/11, c’est joli mais plus très frais. Si ce n’est que toute la série des TES a bénéficié de-ci de-là de quelques extensions et additifs et que le premier add-on officiel de Skyrim, intitulé Dawnguard, a enfin vu le jour sur PC. Je dis enfin car la décision de sortir Skyrim à la fois sur PC, PS3 et X-Box 360 a largement contribué au succès du titre tout en le limitant techniquement, surtout la vieillissante PS3 qui supporte assez mal les portages PC et contrairement à la X-Box qui est un PC déguisé pour rentrer dans un meuble de salon à l’entrée duquel un videur patibulaire surveille si les boîtiers ont des baskets ou pas. Il se trouve que les premiers servis sur Dawnguard ont été les heureux possesseurs de la console de Microdoux. Un choix discutable et contesté par le PCiste que je suis qui a du prendre son mal en patience, et plus encore si j’avais gardé le jeu sur PS3 car eux ne peuvent toujours pas jouer à Dawnguard.

A chauffer c'est une horreur... Ou alors... Oui mais on le fait qu'une fois.

L'intérieur d'un palais du nord. Oui c'est en bois d'arbre et ça se voit.

Néanmoins, si l’on passe sur ces difficultés qui semblent davantage liées à la technique qu’au marketing (quoique), il convient de parler un peu de Skyrim avant d’aborder Dawnguard. Tamriel, le continent sur lequel se déroule les Elder Scrolls depuis que les Scrolls sont Elder, est vaste et découpé en diverses contrées dont plusieurs ont bénéficié d’une exploration approfondie. Arena prenait place dans tout Tamriel mais ne permettait pas d’en apprécier toute la saveur. Graphiquement dépassé aujourd’hui, il offrait à l’époque la possiblité d’explorer un monde complet façonné dans un ersatz de 3D auquel Doom n’avait certes rien à envier, mais qui n’en restait pas moins impressionnant. A cette époque, la plus grosse partie du contenu était généré aléatoirement, mais le monde était déjà très vivants, parcouru de PNJs qui vaquaient à des activités factices pour faire, « genre, je suis occupé », mais qui s’arrêtaient sur votre passage pour vous regarder comme si vous aviez une trompe à la place du nez. De l’époque (car oui, moi l’ours, je vivais et je jouais à Arena à l’époque… Sur le PC d’un copain aisé, après tout j’étais étudiant sans le sous), les souvenirs sont assez flous. Mais le principe a peu changé. C’est un jeu qui prônait une liberté d’action totale. Donc, il était facile de se perdre dans la myriade de quêtes pré-programmées et autre objectifs aléatoires que le jeu mettait à notre disposition pour oublier au départ la raison pour laquelle nous étions là, une vague histoire d’un roi trompé et envoyé moins accidentellement qu’il y paraît dans un autre plan d’existence tandis que le coupable régnait à sa place.

Arena a jeté les bases d’un monde extrêmement riche et complexe qui s’est ensuite largement développé dans les opus suivants. Lorsque l’on abordait le magnifique Daggerfall, on comprenait que Bethesda (les créateur de TES), avait deviné ce qui séduisait le public et non content d’offrir a priori un périmètre plus réduit (puisque Daggerfall n’est qu’un royaume de Tamriel), il l’enrichissait de bien plus de contenu qu’il n’y en avait jamais eu dans Arena, avec cette fois, un vrai moteur 3D qui faisait souffrir les PCs les plus modernes. Ce qui faisait la qualité de Daggerfall était une recette de cuisine ludique qui a depuis été améliorée et tient en un mot : immersion. La liberté d’action et le bon sens président en maître à la conception des TES, mais aussi et surtout le background. Riche d’une cohérence, d’une histoire, d’un contexte aussi crédibles que bien amenés, Tamriel a atteint un degré de réalisme sidérant. On sent que ce que le jeu nous offre, et qui est déjà immense, n’est que la partie émergée d’un iceberg véritablement dix fois plus gros. Les quêtes s’entourent de récits qui affirme leur véracité. Il ne s’agit pas juste d’aller dépecer quelques pauvres rats ou d’achever de moribonds gobelins pour satisfaire la tranquillité d’un autochtone sans personnalité, non, il y a toujours un motif, une ambition, des décisions et des conséquences derrière tout ce que l’on voit dans TES. Daggerfall n’était pas encore aussi bien bâti que ses descendants, mais au moins ses créateurs validèrent leur concept.

Pas que les villes du reste, mais avec les jeux de lumière, c'est ce qu'il y a de plus élégant

C'est beau une ville la nuit

Même si le soucis de la cohérence pousserait un TES à dérouler l’histoire du pays traversé par le héros (sous-entendu le personnage du joueur) que celui-ci décide ou non d’y intervenir, Bethesda laisse néanmoins ce dernier être le point central de tous les évènements. Au fil du temps, peu de choses ont changé. De Daggerfall à Morrowind, de Morrowind à Oblivion et d’Oblivion à Skyrim, le continent de Tamriel (car ce n’est qu’un continent et non le monde dans sa globalité) ne cesse de croître tout en faisant évoluer sa trâme historique. A chaque nouveau TES, ce sont des années ou des siècles qui se sont écoulés depuis le précédent opus et un nouveau héros se dresse pour affronter la crise qui se prépare. Et à chaque nouveau TES, la dernière version du moteur graphique utilisé par Bethesda pousse notre machine dans ses derniers retranchements. Il n’y a pas eu d’exception à ce jour, chaque nouvel opus a été pour moi l’occasion presque obligatoire de changer de carte graphique, au moins, sinon de PC pour y jouer.

Skyrim n’est probablement pas le dernier des TES, mais en tout cas il apporte son lot de nouveautés et surtout une conception graphique de l’univers fraîche comme le nord glacé de Tamriel. Si on aime la montagne et la neige, alors Bordeciel est une contrée que vous aimerez voir. Le rendu réaliste des décors, mais aussi de l’animation, est un souffle nouveau pour la capacité immersive de ce TES qui pousse le vice à réaliser ce qui semblait jusque là impossible : affronter un dragon à armes égales dans des combats épiques. Le réveil des dragons ancestraux est ce qui démarre Skyrim et entraîne le pauvre prisonnier pas-de-chance que vous êtes (soit dit en passant, un TES a toujours démarré ainsi à l’exception de Daggerfall, votre histoire commence toujours les menottes aux poignets) au coeur d’un pays en proie à la guerre civile et à un mal plus ancien que tout. Sauvé in extremis du billot par les circonstances, si les péripéties dans lesquelles vous entraînent vos pas seront parfois amusantes ou classiques, les principales quêtes qui vous sont soumises sont absolument épiques. La richesse du contenu de Skyrim est époustouflante. Et le soucis du détail est poussé à un point que je n’avais encore jamais vu dans un jeu. Certes pour beaucoup, il s’agira d’une mise en scène intelligente et les blasé iront même jusqu’à dire que ce n’est jamais qu’un programme mieux fait les autres. Mais tout est là, dans cette phrase : Skyrim est juste et simplement mieux fait que tous les autres. Bien qu’il reste quelques éléments répétitifs générés aléatoirement dans le jeu, il faut savoir que la majorité des contenus ont été conçus et scénarisé à la mimine. C’est un travail de titan. Car il n’est pas utile de suivre le moindre fil de quête pour découvrir du contenu, l’aventure est au coin de la rue. Les vastes étendues de Bordeciel ne font pas « repoper » des monstres tous les 10 mètres, on peut se déplacer sans croiser un chat pendant des kilomètres, et bien des créatures peuvent être croisée, sans qu’elles manifestent la moindre intention de vous occire. L’immersion et le réalisme est le maître mot de Skyrim, et après 17 ans et quatres jeux tous plus magnifiques les uns que les autres, Skyrim en impose, il relance le genre et pose les bases d’un véritable jeu de rôle vidéo-ludique, ce qui, dans ma caverne, sera probablement la seule exception que je consens à faire quant à cette définition.

Oui, parfois les PNJs sont ce qu'ils sont, ils préfèrent ignorer que vous êtes le Dovakhin qui peut le tuer d'un seul cri...

Un potentat local semble me prendre de haut. Bon sang, je suis archimage de son patelin, faut qu'il arrête de me causer gras

Eh oui, dans Skyrim j’ai eu envie de jouer un véritable héros, je l’ai fait. Je pouvais choisir d’incarner un pourri ivre de pouvoir, un tueur sans pitié ni patrie sans foi ni loi, un petit aventurier sans envergure, un chasseur itinérant qui vit du produit de son labeur, un mage redoutable qui devient archimage à la place de l’archimage, un adorateur des Princes Daedras (les seigneurs démons de Tamriel), ou quelque autre artisan de l’alchimie, du façonnage des armes et armures, de l’enchantement des objets, ou encore un simple tueur de dragon, et j’en passe. Tant de carrière, tant de possibilité, et pourquoi pas tout à la fois si le coeur vous en dit ? Au terme de plus de 130 heures de jeu, je reste stupéfais de ce que ce qu’il a fait de moi, un addict de la vie en Bordeciel. Peut-être est-ce mon côté ours qui reconnaît le bienfait des contrées montagneuses et enneigées. Oui c’est bien possible ça. Bordeciel et sa culture très inspirées par les scandinaves et n’appartenant pourtant qu’à ces fameux nordiques dont les origines sont bien plus complexes qu’on ne pourrait l’imaginer.

Et si une certaine lassitude avait fini par s’installer, après avoir écarté toutes les menaces et être devenu le personnage le plus important de Bordeciel, il ne restait plus que ce pays magnifique et magique à explorer de fond en comble. Voilà alors que Dawnguard pointe le bout de son nez, intégrant subtilement dans le background de Bordeciel deux nouvelles factions desquelles le Dovakhin, ainsi que l’on vous surnomme, ne peut ignorer l’influence grandissante. Ainsi se relève, après des siècles, la Garde de l’Aube et sa volonté ferme d’éliminer une engeance bien plus vieille qu’elle : les vampires. Oh oui, je vous vois venir vous avec vos gros sabots sous lesquels se baladent les écrits d’Anne Rice, Stephenie Meyer et Brahm Stoker (et pas les trois en même temps j’espère pour vous 🙂 ). Encore des vampires, vous dites-vous ? Mais ceux de Tamriel n’ont jamais brillé au soleil pas plus qu’ils ne s’y enflamment comme du papier à cigarette. Oui, ceux de Tamriel rejoignent la mode littéraire et cinématographique du moment mais avec leurs propres caractéristiques et leurs propres origines, comme bon nombre de ces créatures qui hantent le monde de Nirn (c’est le nom du monde dont Tamriel est un continent). Comme tant d’autre chose dans un TES, tout est original, inspiré certes mais novateur, et la découverte des Seigneurs Vampires par la Garde de l’Aube a de quoi faire dresser les cheveux sur la tête.

En fait non. C'est juste un bête truc en bronze... Enfin merde quoi, pas si bête, regardez ces gravures, c'est de la belle ouvrage

Oh, les portes des Mystérieuses Cités d'Or !!!

Bon. C’est vrai que je resterai succinct sur le contenu du jeu. En faire le tour, même dans un article 10 fois plus long est tout simplement impossible, or cet article tire déjà largement sur ses concurrents en terme de longueur. Il est vrai que je n’ai aucun scrupule à admettre que Skyrim est l’un des meilleurs jeux qui soit sorti jusqu’à présent, mais dans la catégorie Jeux de Rôle, il est le champion toutes catégories. Et tout cela par sa capacité immersive véritablement exceptionnelle. Bien sûr, affaire de goût oblige, le style graphique, musical et le gameplay est peut-être une chose sur lesquelles on ne peut pas s’entendre, mais pas un jeu solo au monde (j’insiste sur le solo) ne possède une telle densité de contenus et de possibilités. Skyrim et Dawnguard, c’est bon, mangez-en !

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Cet article a été publié le samedi 11 août 2012 à 22:15 et est classé dans Jeu de rôle, Jeux vidéos. Vous pouvez suivre les commentaires sur cet article en vous abonnant au flux RSS 2.0 des commentaires. Vous pouvez faire un commentaire, ou un trackback depuis votre propre site.

2 commentaires pour le moment

Florent D
 1 

Alors là je me dois de protester Will !
C’est intolérable, une abomination, une ignominie !
Daggerfall n’est pas un royaume de Tamriel, mais une ville de High Rock, le jeu se passe en High Rock et en Hammerfell.

Voilà, j’espère qu’à l’avenir il n’y aura plus d’erreurs de ce genre, sinon je vais te voler ta patisserie (sweetroll). 😀

14 août 2012 à 15:05
 2 

Ben tu vois, c’est bien, tu rectifies les précisions géographiques 🙂 J’attendais même que tu le fasses 😛 . Il est vrai qu’avec le temps j’ai un peu oublié la configuration et je n’ai pas révisé comme il fallait à l’écriture de l’article. Mea culpa

14 août 2012 à 15:09

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