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26
Juin

La lutte contre le système

   Ecrit par : Wiz   in Jeu de rôle, L'Ours

A la recherche DU jeu

Je me bats depuis de nombreuses années, depuis que je suis rôliste en gros, avec les systèmes de jeu ou systèmes de simulation dont nos jeux de rôle favoris sont faits à 50% (au moins… Certains jeux ne sont que des systèmes dans les faits. Qui à dit DD ? ). Si je le fais, si je travaille des heures et des heures sur des concepts et des idées, des méthodes, des chiffres et des techniques, des listes de compétences, de dons, de talents, de traits, etc.. c’est parce que j’aime ça. Evidemment, l’idéal aurait été, depuis tout ce temps (30 ans quand même, hein !) d’en sortir quelque chose, un genre de système parfait avec lequel j’aurai aimé bâtir mon propre jeu. Evidemment, c’est déjà chose faite dans le sens où j’en suis à mon 7ième ou 8ième jeux de rôle presqu’entièrement créé de mes mains depuis que j’ai l’âge de 10 ans.

Ce n’est pas sans une certaine nostalgie que je ressors des cartons les cahiers entièrement assemblés avec mes mimines contenant les projets qui naquirent avant et pendant mon adolescence et qui n’ont jamais été testé avec des joueurs (faut pas déconner, j’ai trop honte). C’est sûr, il faut un peu d’imagination ou de culture pour visualiser les Sraphes, ces êtres ailés amnésiques vivant dans une cité lunaire épargné par un cataclysme et dont le style et le look n’est pas sans rappeler les hommes-oiseaux de Flash Gordon. Il faut une sacrée ouverture d’esprit pour jouer une créature du Règne des animaux, ce jeu où l’on incarne une bestiole quelconque de notre planète à différentes époques (oui, il y a eu le Règne des dinosaures aussi, j’ai osé), le jeu de rôle écologique avant l’heure de l’écologie. Il fallait aussi voir les classes originales de ce pastiche de D&D (première édition, oui monsieur, la boîte rouge) que j’avais écrit pour incarner des personnages de l’ancienne Egypte, ou ma propre version des immortels de D&D gouvernant des forces élémentaires. Il fallait se démener dans Mythes, ce jeu où l’on traînait ses guêtres dans l’imaginaire même, y côtoyant nos héros de films, de romans, de BD ou de manga, à la recherche de l’aventure. Je n’ai pas joué à un jeu sans m’en approprier le système au point de le modifier et de l’enrichir pour mes propres besoins, jusqu’à en faire une base pour créer quelque chose de complètement différent. D’aucuns peuvent en témoigner, j’ai même été jusqu’à créer un programme en BASIC sur mon Amstrad CPC 6128 (il y a 20 ans ! ) pour y interfacer un système de jeu et une aide au déroulement d’une partie qui eut pour cobaye quelques joueurs qui n’en sont pas morts.

Bref, pour moi, si l’innovation et l’originalité dans le background et l’histoire compte énormément dans ce que je fais jouer (ils sont rarissimes les scénarios et campagnes du commerce qui ont eu l’insigne honneur d’être animé par votre serviteur, je peux même les compter sur les doigts d’une seule main), je n’ai jamais laissé d’y associer un système de simulation qu’il me plaisait de manier. Mais après 30 ans de combat acharné contre des hordes d’imperfections et d’écueils qui font parties de la large catégorie des « trucs qui gonflent », je me suis violemment pris la tête avec moi-même, ai attrapé tout ce qui traînait à portée de main pour le foutre à la poubelle. Oui, je suis un ours, mais j’ai une poubelle ! (certains l’appellent R2, allez savoir pourquoi)

Si je mets de côté les métaphores poétiques, je peux dire que je viens d’effacer de colère près de 15 ans de travail pour la simple et bonne raison que parti d’une base systématiquement trop riche, je n’arrivai qu’à produire des systèmes ingérables, certes remplis de bon sens et de bonnes idées, mais bien trop difficile à faire jouer sans entâcher sérieusement l’expérience de jeu. Ceci marque un tournant dans mon approche du jeu de rôle où ma recherche de la meilleure expérience de jeu passe autant par l’écriture d’un background et d’une intrigue assez riche pour en faire un roman, et la mise en place d’un système qui doit me coûter un minimum d’effort à gérer, l’objectif étant de passer outre toute la lourdeur de ce qu’un système de simulation impose (et en même temps limite) pour me concentrer sur l’essentiel : l’aventure. Oh, je n’en suis pas arrivé là tout seul, et ce billet est autant pour remercier vivement les joueurs et amis qui ont participé et osent encore participer à ce grand oeuvre que pour faire part de mon illumination en la matière. Qu’en reste-t-il d’ailleurs ?

Je parlais dans un précédent article de cet « Omnivers » développé depuis de nombreuses année, Loreval. Il est le premier à bénéficier de ma nouvelle tournure d’esprit rôlistique. Ce qui a donné naissance au Loreval Simplified System (LSS pour les intimes), parce que j’aime bien me la pêter avec une terminologie anglaise comme beaucoup de ces gens qui adorent briller en société à l’aide de quelques pompeuseries anglo-saxonne. Je suis un sale « m’as-tu-vu » et m’en cacher serait contre-nature 😉 . Donc le LSS est né voici quelques mois et sillone ses premières parties de test. Ce système dont je me vante qu’il est une révolution géniale, comme toute chose que je réalise (un peu comme feu Steve Jobs), a ceci de novateur qu’il parvient enfin à mêler le descriptif et le narratif dans le système de jeu avec le dosage exact que je lui recherchais. Il n’a aucune limite, il peut tout simuler, parce qu’il est à 50% construit sur le récit et la description. Les 50% restant utilisent, certes, le hasard sous la forme d’une panoplie de dés dont j’ai banni le D20 à jamais et la prise de risque d’un personnage est choisi par son joueur à l’aune du dé (un seul à la fois) qu’il choisi de lancer pour résoudre l’action.

LSS est libéré de la tyranie de la table de résolution, de la liste alambiquée de compétences, des descriptions de sorts à 40 clauses, des exceptions et contradictions insolubles de DD3, du syndrôme de la poignée de dés, de la pause dans la partie pour vérifier un point de règle, de la mesure des durées des effets magiques à la seconde près, de l’enquiquinant round rythmant l’insuffisance créative des combats, des règles d’encombrement à la con, du temps de remplissage de la feuille de personnage calculé en jours, des multiplications, divisions et système d’équations à 4 inconnues pour mesurer la vitesse de déplacement et l’âge du capitaine, de la simulation pré-programmé du comportement humain des PNJs, de la préparation de partie consacrée à 90% aux calculs des feuilles de personnage des monstres, et j’en passe. Si LSS n’est pas l’avenir du jeu de rôle ou des meneurs de jeu qui lisent ces lignes, en tout cas c’est mon avenir à moi et il est radieux ! Loué soit le dieu Bonsens, adressons lui nos prières, nous allons enfin pouvoir jouer :

« Notre maître qui est au bout de la table, que ton nom soit inscrit derrière la couverture de ton DMG, que ta campagne commence, que ta volonté soit faite, sur le dé comme sur les règles, donne-nous aujourd’hui notre pizza quotidienne, pardonne-nous nos digressions comme nous pardonnons aussi ta sale manie d’acheter trop de gâteaux, ne nous laisse pas succomber au grobillisme, mais livre-nous du Graal quand même. Ainsi sois-tu. »

Bon, aller, je suis pas rat (non, je suis un ours grognon qui mord des fois), heu… attendez, si en fait je suis rat, je suis né en 1972 année du rat, mais ce que je voulais dire, c’est que j’accepte de vous sortir de votre obscurantisme ludique et de vous en dire plus sur LSS un jour si vous en faites la demande. J’avoue que je me demande bien à qui je suis en train de parler 😉 . A terme, Loreval et son LSS auront peut-être un format viable pour être utilisé par n’importe quel meujeu du monde, qui sait. En tout cas ça reste une possiblité à laquelle je n’ai jamais cessé de croire.

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Cet article a été publié le mardi 26 juin 2012 à 18:02 et est classé dans Jeu de rôle, L'Ours. Vous pouvez suivre les commentaires sur cet article en vous abonnant au flux RSS 2.0 des commentaires. Vous pouvez faire un commentaire, ou un trackback depuis votre propre site.

2 commentaires pour le moment

Gae
 1 

Je serai ravi de jeter un oeil, voir de tester ton fameux LSS. Bien entendu, le système de JdR parfait n’existe pas et n’existera jamais, ce n’est pas une science quelque soit le degré de simulation et il y a autant de bons systèmes qu’il y a de joueurs, en quelque sorte.

Personnellement, la base minimale sur laquelle je joue, en tant que MJ, c’est : Y a t’il une chance raisonnable que l’action décrite puisse échouer ? ET y a t’il un intérêt narratif à ce que l’action échoue ? Si les deux réponses sont OUI je fais faire un jet de dé. Si une des réponses est NON, je fais pas de jet et j’annonce le résultat de l’action. Tout le reste c’est du saupoudrage. J’ai rien contre le saupoudrage, j’en ai même abusé parfois, mais au final c’est pas important.

28 juin 2012 à 19:37
 2 

Pas de problème, je te communiquerai un lien vers le LSS dès que je l’aurai rétabli (j’ai eu des petit souci avec mon Wiki 😉 ).

29 juin 2012 à 08:37

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